Lorsque je décolle en parapente, que ce soit en solo ou en biplace, j’analyse différents facteurs qui pourraient faciliter ou compliquer le décollage.
Même avec 18 ans d’expérience en parapente, j’applique cette « checklist » de manière systématique.
1) Informations partagée avec les clients (pour les biplaces)
Il me parait tout d’abord primordial de bien informer le passager sur les différentes étapes du vol, en particulier le décollage. En effet, une course énergique sans s’asseoir, est un élément décisif pour un décollage réussi (en plus des compétences du pilote bien sûr).
Je partage également des informations sur la durée du vol, l’itinéraire, les possibilités de personnalisation (monter en thermique, faire quelques figures d’acrobatie, voler tranquillement) et réponds à toutes les questions qui pourraient survenir.
2) Obstacles
3) Préparation du matériel
4) Inclinaison et longueur du terrain
Si je vole à un nouvel endroit, j’analyse la déclivité de mon terrain. La pente de ce dernier influencera la vitesse de course. Il me permettra aussi de calculer la facilité à arrêter le décollage en cas de besoin et à estimer l’endroit limite où je dois décider de décoller ou non (ligne de vie). Plus un terrain est raide, plus la course sera courte mais en même temps, difficile à stopper. Plus un terrain est plat, plus il faudra courir vite, mais les possibilités d’arrêt seront facilitées.
5) Vent
En général, un vent de face, de force faible à modérée est un facteur positif pour le décollage. Cette orientation de vent donnera lieu à un décollage plus rapide qu’un vent nul.
Au contraire, un vent arrière demandera une course très rapide et dynamique. Si le vent arrière est faible, le décollage peut-être possible. Un vent arrière modéré ou fort nécessitera certainement de renoncer au décollage ou d’attendre des conditions plus favorables.
À ce titre, un décollage à ski facilite le décollage lorsqu’il y a peu de vent ou un léger vent arrière, comme c’est souvent le cas aux Ruinettes à Verbier. En effet, la prise de vitesse est améliorée par la glisse des skis et permet à l’aile de monter plus rapidement.