Ma première participation à la Vercofly, ou quand un ancien pilote acro se lance dans une compétition de marche et vol

But de cette Vercofly : découvrir le val d’Anniviers et le val d’Hérens et… marcher un minimum

Très décontracté, je me suis dit que cette première participation à la Vercofly me permettrait de découvrir une région que je connaissais peu. En effet, la course se situe dans un périmètre de vol très local. En gros, entre le Val d’Anniviers et le Val d’Hérens. Comme on vole dans des conditions rarement idéales, cela m’a permis de tester les limites de ce terrain de jeu. J’ai beaucoup apprécié le partage d’informations stratégiques entre les pilotes. Et je dois avouer qu’à part le samedi, on a eu droit à des conditions de vol vraiment incroyables.
Comme j’étais assez peu entraîné physiquement pour porter un sac de 13 kilos, il fallait vraiment que je vole. Sans cela, il m’aurait été impossible de marcher toute la journée, entre 6 heures du matin et 20 heures.

Deux vols inoubliables

Le 1er jour : j’ai eu la chance de survoler le Pigne de la Lé à 3600m et d’atterrir à la cabane du Grand Mountet.
Le 2ème jour : une magnifique session soaring sur la face ouest des Aiguilles Rouges d’Arolla à 3700 m. 40 km/h de vent étaient pourtant annoncés à 3000 m, mais ils ne sont finalement jamais rentrés jusqu’au Val d’Hérens.

Parce qu’une course, c’est aussi des moments de doutes

Après deux nuits en cabanes où j’ai plutôt mal dormi, il a fallu monter à pied à la cabane Bertol. On était pas du tout sûr de voler à cause des nuages et du foehn annoncé. Heureusement, la compagnie de Nicolas Jacquod m’a bien motivée et nous avons pu décoller juste en dessous de la cabane Bertol, s’évitant ainsi une longue descente à pied.

Et techniquement, il faut savoir faire quoi en particulier ?

De manière générale, les atterrissages aux cabanes nécessitent une réflexion différente à chaque fois : il faut doser la prise de risque. J’ai dû parfois choisir de poser un peu plus bas que la cabane pour prendre moins de risques. Mais donc de marcher un peu plus. Cette évaluation était à faire selon la météo, la fatigue, le niveau technique et le vent.

Des qualités spécifiques pour une course de marche et vol sur plusieurs jours

Bien sûr, un minimum d’entrainement physique est nécessaire pour avoir du plaisir lors de cette Vercofly. Il faut réussir à faire 1000 à 1500 m de D+ par jour pour la catégorie compétition. Techniquement, je dirais qu’il est important de très bien se connaitre et savoir renoncer sans se comparer aux autres, ni se faire prendre par l’effet de groupe. Avec cette approche, je pense qu’il y a plein d’atterrissages et de décollages réalisables par la majorité des pilotes. Évidemment, plus tu as de niveau et d’expérience, plus tu as le choix.

Et bien sûr, un bilan pour tenter de s’améliorer

J’aurais pu mieux savoir placer les 8 cabanes sur la carte avant de commencer la course (hum, quand je disais que j’étais un ancien pilote d’acro… ;)).
Dans la préparation de mon matériel, j’aimerais bien gagner 2 ou 3 kg sur un sac qui en faisait 13. Ou alors il faut que je m’entraine plus souvent avec un sac de ce poids, parce que d’habitude je marche plutôt avec un sac de 8 kg.
Je suis content d’avoir gardé un esprit cool et détendu tout au long de la course. J’ai vraiment beaucoup appris des autres participant-e-s et surtout je ne me suis pas blessé !

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