Voler en parapente malgré un handicap, c’est possible grâce à l’association PARA-DIGME

Tu avais déjà entendu parler du handivol en biplace ?

Et bien moi pas, avant que David me dise qu’il allait passer plusieurs journées avec l’association PARA-DIGME. Il est rentré très touché par les moments partagés avec les passager-e-s.

Je te propose de découvrir de manière assez « formelle «, sous forme d’interview, un condensé de nos discussions.

Qu’est-ce qui t’a particulièrement marqué lors de ces vols ?

Disons que de manière générale, les passager·e·s que je côtoie habituellement sont heureuses et heureux de voler. Mais la reconnaissance, l’émotion et plaisir de ces personnes qui ont perdu leur autonomie sont vraiment énormes. Rien que pour sentir cette joie, je recommencerai l’an prochain.

Et pratiquement, comment se déroule la journée ?

J’ai réalisé comme tout devenait beaucoup plus compliqué lorsqu’une personne se déplace en chaise roulante.

Tout d’abord, nous avons besoin de véhicules adaptés pour monter au décollage. Ensuite, il faut réaliser un transfert depuis la chaise roulante jusqu’au fauteuil spécialement conçu pour le handivol. Il est composé de 3 roues afin d’assurer une certaine stabilité pour le décollage.
L’aide et le soutien des éducateurs·trices sont également indispensables. Ils connaissent très bien leurs résident·e·s.
PARA-DIGME peut également compter sur des bénévoles qui aident pour la logistique, les transferts entre les chaises, ou encore à guider la chaise au moment de la phase de gonflage de l’aile.

Techniquement, as-tu observé de grandes différences ?

Pour assurer un décollage avec un minimum de risque, des paramètres spécifiques sont nécessaires.

Il faut un peu de vent de face pour que l’aile monte facilement. Mais pas trop non plus car c’est ultra désagréable de se faire tirer en arrière. Si la voile ne gonfle pas parfaitement dans l’axe, le fauteuil peut facilement se renverser sur le côté. Je dois donc prendre encore plus rapidement la décision d’interrompre un décollage.
De plus, la pente doit être régulière. Cela restreint le nombre d’endroits où il est possible de décoller. Enfin le champ d’atterrissage doit être plutôt plat. Même si on a un peu plus de marge de manœuvre car on peut arriver avec beaucoup plus de vitesse horizontale. Ca ressemble fortement à un atterrissage à ski.

Malgré ces petits challenges supplémentaires, j’encourage les biplaceuses et biplaceurs professionnel·l·e·s à se former pour le handivol. Et participer aux journées de vol organisées par PARA-DIGME 🙂

En savoir plus sur l’association PARA-DIGME

PARA-DIGME est une association à but non lucratif, fondée en 2020 dans la région des Préalpes fribourgeoises. Deux passionnés de montagne et de parapente ont voulu partager leur passion avec des personnes pour qui l’évasion est souvent une grande difficulté.
En plus de pilotes biplace chevronné-e-s et motivé-e-s, l’association appelle à du soutien bénévole pour l’encadrement au sol, la recherche de partenaires, sponsors et bienfaiteurs. Cela permet de couvrir les frais matériels et logistiques qui sont élevés.

Panier