Slovénie : 4 jours pour découvrir 5 sites de parapente

J’avais eu d’excellents échos de la Slovénie pour la pratique du parapente. Et je n’ai pas été déçu. Je vous propose un petit tour de quatre jours que j’ai effectué en 2022, en van.

J’en profite pour remercier Greg Rondel, qui m’a donné quelques très bons tuyaux et m’a facilité la planification du voyage.

Se rendre en Slovénie

Il faut compter environ huit heures de voiture depuis le Valais, en passant par l’Italie. La fin du trajet se fait sur des petites routes en très bon état, qui longent de nombreuses rivières.
À mon arrivée le premier soir, je me parque sur un chemin à l’extérieur du village de Tolmin. Je découvre le lendemain matin très tôt que le camping sauvage est interdit en Slovénie, en me faisant réveiller par un « ranger ». Résultat, une amende de 40 Euros. Pas très très accueillant pour un premier jour. C’est le jeu, je trouverai bien des endroits officiels pour y dormir les prochaines nuits.
Comme la saison touristique estivale n’a pas encore débutée et qu’il n’y a pas de navette, je devrai monter à pied aux différents décollages. Je passe donc pas mal de temps à planifier mes vols, avec l’aide des applications suivantes :
 
 

Jour 1 : marche et vol de Tolmin à Kobala

 Pour ce premier jour où la météo est changeante, je privilégie un site connu, au départ de Tolmin (google maps), réputé facile pour un départ en cross. Je parque mon van dans le petit village de Poljubinj, puis j’emprunte le début du chemin qui mène notamment à la cascade « Slap Beri » – Slap veut dire cascade en slovène. Pour atteindre le décollage de Kobala qui se trouve à 1052 mètres, il faut bifurquer avant d’arriver à la cascade.

La montée (itinéraire mappy) se fait dans une ambiance humide et brumeuse à cause des pluies de la nuit précédente. Mais j’ai bien fait d’être optimiste. Quand j’arrive au décollage, le ciel est complètement dégagé. Je n’ai pas planifié un itinéraire particulier et dès que les premiers thermiques se font sentir, je décolle pour un tour découverte de trois heures, avec de nombreuses possibilités d’atterrissage, ce qui rend le vol super confortable.

Le camping de Tolmin m’a été fortement recommandé, mais j’ai plutôt envie de découvrir la région. Du coup, je me mets en route pour trouver un endroit où dormir, proche du lac Bohinji (google maps) où se trouvent différents décollages d’après mes recherches sur burnair map.

Jour 2 : marche et vol de l’atterissage de Vogar au décollage de Vogar

Pour 10 euros la nuit et 2 euros de taxe de séjour par personne, j’ai finalement trouvé une place en gravier avec toilettes et eau à disposition, dans le village de Srednja Vas. Le lieu est calme et encore peu fréquenté, ce qui me motive à y rester deux nuits. Je suis à seulement 20 minutes du lac Bohinji et de deux décollages potentiels, Vogar et Vogel, orientés différemment.
Ce jour-là, le vent est assez soutenu, j’opte donc pour le décollage de Vogar (itinéraire mappy) qui se situe à seulement 970 m, mais qui me permettrait potentiellement de faire un petit tour du lac avec mon aile cross, la Klimber. Je suis également content de la courte marche de moins d’une heure qui m’attend. En effet, vu l’inexistence de navettes au moins de mai, je continuerai à marcher les prochains jours pour pouvoir voler.
Un décollage moquette m’attend, ainsi qu’un vent de face irrégulier, à cause de la présence de nuages. Malgré des conditions plus que moyenne à priori pour un petit vol de distance, j’arrive tout de même à faire le tour du lac Bohinji. Je me fais presque avoir sur le retour car en traversant le lac, je me retrouve complètement sous le vent. J’arrive tout juste à rejoindre le grand atterrissage de Vogar. Je profite du restaurant sympa au bord du lac avant de préparer ma troisième journée de vol en Slovénie.

Jour 3 : marche et vol de l’atterrissage de Vogar au décollage de Vogel

Le vent s’annonce sud, ce qui n’est pas l’idéal pour le décollage de Vogel (1653m – itinéraire mappy) qui est orienté est/nord-est. Mais je compte sur le soleil qui chauffera le matin et devrait déclencher des thermiques et donc du vent de face.
Je repars à nouveau à pied depuis l’atterrissage de Vogar. Pour la montée, je choisis l’itinéraire un peu plus long, mais beaucoup plus joli que celui qui passe sous la cabine, selon les recommandations de parapentistes locaux croisés les jours précédents. La marche est vraiment super agréable et jolie. Comme annoncé, il y a un petit sud qui provoque un peu de « vent cul », mais j’attends le bon créneau de face et je peux décoller sans souci. Je suis seul en l’air avec ma Kode et le paysage est incroyable, avec le massif du Triglav juste en face.

 

Toujours curieux de découvrir d’autres sites en parapente, je me mets en route après ce vol. Je veux me diriger vers Bled, un village entouré de décollages de parapente. Je trouve le camping « Tina rafting am See », au bord d’une rivière (et situé derrière un centre de tri des déchets mais ce n’est pas trop gênant).

Jour 4, le matin : Marche et vol de Bistrica pri Trzicu à Dobrca

Il y a pas mal de vent annoncé et j’ai de la peine à choisir le décollage. Je me décide pour Dobrca (1212m) qui est un des décollages les plus hauts de la région (oui je sais, 1212m c’est bas lorsqu’on vient de Suisse). Je démarre la marche depuis le village de Bistrica pri Trzicu (itinéraire mappy) et j’improviserai un atterrissage dans l’un des nombreux champs (fauchés à cette période par chance) qui entourent ce petit hameau. Je commence à penser que les marches en Slovénie sont décidément toujours très chouettes, et le chemin bien indiqué.
Arrivé au décollage, la vue est beaucoup moins impressionnante que les jours précédents. Le vent est déjà fort et je me dépêche de décoller. J’essaie de me balader en aile cross, mais les thermiques sont hachés par le vent annoncé ce jour-là et après une heure de vol je vais me poser.

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Décollage de Dobrca

Jour 4, le soir : Soaring du soir à Lijak

Après avoir posé, je reprends la route, direction l’Italie, où je continuerai mon voyage. Vers 18 heures, alors que je roule sur l’autoroute, j’aperçois une grappe de parapentistes sur le haut d’une petite colline : c’est session soaring du soir ! Je prends la première sortie et je me dirige vers le décollage de Lijak en voiture. Pas le choix, il faudra assurer le top-landing pour redescendre ! Je finis donc mon voyage parapente en Slovénie avec un joli coucher de soleil. Vu qu’il est tard, je dors encore dans un camping en Slovénie, avant de reprendre la route pour l’Italie

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